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Artiste grec, Nicos Baikas est né en 1948. Il vit et travaille à Athènes. C’est en réaction au langage presque exclusivement minimal et conceptuel, qui prédominait dans les années 70 que Nicos Baikas s’oriente vers le dessin à partir de 1977. Cherchant à combiner le concept et la représentation de formes dites «solides» comme l’objet et la figure humaine, Baikas explore un système de représentation où la composition s’organise autour du verbe et de sa fonction syntaxique.
Ainsi, chez lui l’essentiel se situe dans l’élaboration des rapports plutôt que dans l’élaboration de la forme. L’œuvre de Baikas représente comme une distillation obsédante de diverses stratégies soulevées par les différents genres et périodes de l’histoire de l’art, mais il n’est pas pour autant intéressé par l’appropriation. Ses images, mystérieuses et énigmatiques pour la plupart, engagent des systèmes formels, tels que l’équilibre, la symétrie, la lumière et l’ombre, et la nature bidimensionnelle de la surface plane de l’image.
Pour sa première exposition à la Galerie Xippas, Nicos Baikas présentera un ensemble de trois dessins élaborés et exécutés sur un intervalle de parfois plus d’une année.
Ces dessins sont depuis toujours réalisés exclusivement en noir et blanc à la mine de plomb. La lumière en est le révélateur. La figure humaine y apparaît d’une façon difficilement perceptible. Seuls ses actes sont mis en évidence sous la lumière. Le sujet, demeurant dans l’ombre, cesse d’être forme et devient espace. La lumière est identifiée à la forme et l’obscurité au vide.
Le dessin est tracé avec force et densité. La surface est mise en relief par succession d’interventions et de pressions du crayon sur la surface blanche du papier qui est ainsi entièrement recouverte par endroits, produisant une surface métallique luisante où la lumière extérieure du lieu d’exposition se réfléchit, occultant ainsi une partie de l’image pour le regard du spectateur. «Ces œuvres renvoient ce qu’elles reçoivent, c’est-à-dire de la lumière. Elles deviennent ainsi des surfaces de lumière, parce que, bien qu’elles reçoivent de la lumière pour mettre en évidence ce qu’elles représentent, c’est cette même lumière qui détruit l’image et finit par se réfléchir. Il s’agit d’un aveuglement. Ainsi le monde de la vue risque de se transformer en un monde du toucher». 1
1 Propos de l’artiste recueillis dans un entretien avec Anastasia Manos, catalogue de l’exposition «Carnet de Voyage», Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, janvier 1990.
Expositions (personnelles *)
2001 Basilique St. Mark, Iraklion, Crète. *
2000 Galleria Fabjbasaglia, Rimini, Italie. *
1995 Gallery Rebecca Camhi, Athènes, Grèce. *
1994 Centre d’Art Contemporain, Genève. *
1993 Europese Ontmoetingen, Antwerp Cultural Capital, Anvers, Belgique.
Zeichnungen setzen Zeichen, Galerie Raymond Bollag, Zürich, Suisse.
1992 Documenta IX, Kassel, Allemagne.
Papier Beeld & Basis, Aalst, Belgique
Edition -Documenta IX, Museum of Contemporary Art, Gent, Belgique.
1990 Carnet de Voyages, Fondation Cartier, Paris, France.
1989 Topos-Tomes, Deste Foundation, Athènes, Grèce.
Europese Raaklijnen, Museum Dhont – Dhaenens, Deurle, Berlgique.
Psychological Abstraction, Deste Foundation, Athènes, Grèce.
Gallery H. de Buck, Gent, Belgique. *
1987 Mario Diacono Gallery, Boston, USA. *
1986 Au cœur de Maelström, Palais des Beaux Arts, Bruxelles, Belgique.
Gallery 3, Athènes, Grèce.
1984 5 Greek Artists, Municipal Art Gallery, Thessalonique, Grèce.
Land-escape, M. Deson Gallery, Chicago, USA.
1982 Karen & Jean Bernier Gallery, Athènes, Grèce. *
1981 Art International d’Aujourd’hui, J.P. 3, Palais des Beaux Arts, Bruxelles, Belgique.
