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Pour sa première exposition personnelle à la Galerie Xippas, Claire-Jeanne Jézéquel présente -au sous-sol- un ensemble de sept sculptures réalisées entre 1998 et 1999, installées dans l’espace de la galerie à la manière d’un paysage ou d’un relief cartographique. Lorsque nous regardons ses œuvres nous sommes entre peinture et sculpture, sculpture et architecture. “On n’est jamais dans le paysage que l’on contemple”, aussi ses sculptures rendent-elles compte de l’illusion de la peinture.
Elles sont des dessins sortant du mur, une ligne d’horizon vers des espaces imaginaires, faisant tendre vers une prise de conscience systématique du corps et de l’espace, du spectateur face à l’œuvre d’art. Elles prennent en compte à la fois l’espace de “l’atelier” et l’espace de monstration, englobant l’idée du mur contre lequel elles sont appuyées et du sol sur lequel elles sont posées.
Claire-Jeanne Jézéquel utilise toujours des matériaux simples et aisément identifiables, peu transformés, ou transformés en fonction de certaines de leurs propriétés. Ici même, le matériau, un contreplaqué souple qui se présente en feuilles assez fines, est utilisé dans son état brut et traversé d’entailles faites à la scie ou par des coups de hache, qui sont ensuite rebouchés à l’enduit pour retrouver la planéité de départ, annulant la brutalité du geste. Plus aucune violence n’est apparente. Ces blessures deviennent des lignes, points d’appui pour le regard ou sens de lecture. Leurs formes jouent de la tension créée par l’opposition entre la géométrie des surfaces et la souplesse du matériau. Claire-Jeanne Jézéquel assemble les plans après les avoir découpés à plat sur le sol de l’atelier. Soutenus par des tréteaux de différentes hauteurs ils se développent en relief architectonique; la sculpture prend corps. Le langage est fragmenté, morcelé; pourtant tout est lié dans une harmonie de courbes et d’arrondis. Rien n’est définitivement fixé, mais solide, malgré une fragilité liée à une mobilité imperceptible, non sans rappeler le mouvement techtonique. Tout est posé, adossé tel un mobilier dans un équilibre solide. Nous sommes dans un espace intérieur construit faisant référence à un espace naturel extérieur manifeste; “un travail à échelle humaine”.
Les expositions au Centre d’Art Contemporain de Vassivière, au Frac Corse et à la Galerie Xippas feront l’objet d’un catalogue commun.
Claire-Jeanne Jézéquel est née en France en 1965. Elle vit et travaille à Paris.
Elle a été pensionnaire à la Villa Médicis, Rome, entre 1991 et 1992.
Expositions récentes (personnelles*)
2000 FRAC Corse, Corte*
1999 Galerie Xippas, Paris*.
Bilan / Actualité, Centre d’Art Contemporain, Vassivière.
Les Etats de la Sculpture, Centre d’Art Contemporain le 19, Montbéliard
1998 Centre d’Arts Plastiques, Saint-Fons*.
Centre d’Art Contemporain,Vassivière*
Printemps français, Espace de l’Art Concret, Mouans-Sartoux.
Entre-Fictions, Centre d’Art Contemporain, Rueil-Malmaison.
Les Instruments de la Passion, Galerie Art, Culture et Foi, Paris
1997 Atelier ouvert en résidence, Assocation JAMS,Bourg-en-Bresse*.
Remise en forme, Galerie Xippas,Paris
L’utopie, L’auberge espagnole,Centre d’Art Contemporain de Rueil-Malmaison.
Anne Barbier, Claire-Jeanne Jézéquel, Galerie Art’O, Aubervilliers.
Transit, collection du FNAC,Ensb-a, Paris.